Les archives de l'auteur : philippe.morlhon@mouvement-up.fr

6 – COMMENT SAVOIR SI UNE IMAGE A ÉTÉ TRUQUÉE ?

NOTIONS CLÉS

 

Comme pour la méthode de vérification de l’information, il faut se poser les bonnes questions pour identifier une image truquée.

 

1. Observer attentivement l’image : certaines manipulations ou trucages photo se remarquent facilement lorsqu’on regarde bien. Certains éléments précis dans l’image peuvent aussi vous donner des informations importantes sur le contexte, la date, le lieu etc.

 

2. Vérifier la nature du site où l’on a consulté l’image. S’il s’agit d’un réseau social, vérifier la nature du compte qui a partagé/diffusé l’image.

 

3. Vérifier l’identité de l’auteur ou du diffuseur de l’image (s’agit-il d’un journaliste ? D’un spécialiste du sujet qu’il aborde ?). Interrogez-vous sur son objectif, cherche-t-il à nous informer ou à nous manipuler ?

 

4. Effectuer une recherche d’image inversée (grâce à Google Image) pour remonter à l’origine de l’information. Sur quel support a-t-elle été publiée en premier ? Bien souvent sur internet, les images sont partagées, diffusées et parfois aussi déformées, décontextualisées ou interprétées. Il est donc important de trouver d’où est issue l’information. Regarder ensuite la date de publication de l’image. De nos jours, une information est rapidement dépassée ou a souvent déjà été démentie/vérifiée.

 

CAS-CONCRET

 


 

Si l’on en croit cette photo prise dans la ville d’Aleksinac en Serbie et postée sur le groupe Facebook Udruženi građani Srbije : “des arbres ont été abattus à cause de la 5G”. Cette photo est également apparue sur d’autres groupes en Serbie, comme le groupe Facebook “STOP 5G mreži u Srbiji”.

 

Cette “information” est pourtant totalement fausse. Selon le site Raskrikavanje.rs, qui a vérifié la fausse nouvelle, ces arbres n’ont pas été détruits à cause de la 5G. Cette photo a en réalité été prise lors de la rénovation d’une rue dans le cadre de travaux municipaux dans la ville de d’Aleksinac en Serbie.

7 – QU’EST-CE QU’UNE THÉORIE DU COMPLOT?

NOTIONS CLÉS


C’est un ensemble structuré d’hypothèses et d’arguments, manipulés dans le but d’alimenter un récit, une idéologie ou un discours et de lui donner un aspect cohérent et logique. Ce discours cherche à démontrer l’existence d’un petit groupe de gens puissants qui planifient en secret des actions illégales et néfastes affectant le cours des événements.

 

La théorie du complot prétend que son objectif est de dévoiler une « vérité » et résoudre un « mystère ». En réalité, c’est souvent une forme de contestation du discours officiel et du “système”, un discours « en contradiction », une défiance. Ces théories adoptent une vision unique et simpliste (Le Bien contre le Mal) qui oublie la complexité du monde.

 


Généralement les théories du complot apparaissent à la suite d’événements majeurs voire traumatisants (attaque, accident, guerre, épidémie, crise économique) dans le but de leur donner une explication simple et satisfaisante.

 


CAS-CONCRET


Exemple de théorie du complot : l’éclatement de la Yougoslavie

 

Dans les Balkans, les rumeurs les plus diverses circulent pour expliquer l’éclatement de la Yougoslavie en 1991. Ainsi dans plusieurs pays, le mythe selon lequel cet éclatement serait dû à une intervention et à la volonté de puissance étrangère est très répandu. Certains mettent en cause la CIA qui auraient poursuivi sa lutte contre les régimes socialistes dans les Balkans après la chute du Mur de berlin en 1989. D’autres théories accusent l’Allemagne ou encore le Vatican, qui se seraient faits les alliés de la Croatie catholique pour divers motifs. Dans ce cas, la théorie du complot permet :

  • D’expliquer les événements d’une manière simpliste, compréhensible et acceptable par tous.
  • De présenter son camp comme une victime des événements mondiaux et régionaux, créant ainsi un sentiment d’injustice et d’indignation.
  • De donner une origine extérieure aux événements politiques importants, se dédouanant ainsi de toutes formes de responsabilités.

 

En réalité, d’après les historiens, comme pour la plupart des événements politico-historique de cette ampleur, il s’agit d’un mélange de causes multiples, dont la plupart sont internes : la crise économique qui affectait le pays depuis le deuxième choc pétrolier de 1979, les rivalités entre les républiques qui se sont aggravées etc.

8 – COMMENT LES DISCOURS DE HAINE SE PROPAGENT-ILS DANS LES MÉDIAS ?

NOTIONS CLÉS

 

Ce que l’on appelle un discours de haine c’est une expression haineuse qui peut prendre la forme d’une phrase, un texte, un son, une image ou une vidéo exprimant le rejet, la haine ou la peur de l’autre, et qui va heurter les personnes visées, encourageant ainsi à développer un sentiment de haine.

 

Lorsque cette expression est faite en public, cela peut inciter les témoins de ce discours , à éprouver de la haine pour les uns ou pour les autres, à choisir un camp, et inciter parfois à exprimer à nouveau de la haine avec un niveau de violence similaire ou aggravé par l’effet de groupe. On parle alors d’incitation à la haine.

 

Généralement, les discours de haine en ligne stigmatisent l’origine, la couleur de peau, le sexe, l’orientation sexuelle, l’appartenance religieuse ou la vision du monde d’une minorité, afin de générer autour d’elle de l’hostilité et des discriminations. Internet et les réseaux sociaux contribuent à la propagation massive de ces discours de haine à travers l’absence de confrontation directe (le virtuel). De plus, en ligne, les contenus haineux reçoivent plus d’attention et sont davantage diffusés.

 

Basée sur des préjugés, sur la peur et sur des fausses croyances, ces contenus, couplés à l’absence d’esprit critique, mènent à des discours de plus en plus violents, en mettant en avant l’existence d’une communauté bouc émissaire, responsable et coupable, et nourrissant alors les amalgames et un sentiment de paranoïa. Les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux participent lourdement à la propagation de ces discours haineux et violents.

 


CAS-CONCRET


En 2019, quasiment tous les médias de Bosnie-Herzégovine reprennent une rumeur qui circule sur les réseaux sociaux : “Des migrants auraient attaqué un mineur près de la gare de Sarajevo”. Cependant l’enquête de la police de Sarajevo a démontré que cette rumeur relevait d’une manipulation de l’information de la part d’individus mal intentionnés visant à attiser la haine envers la communauté de migrants présente dans le pays. En effet des personnes, à commencer par le père de la victime, ont raconté que l’agression avait été commise par des migrants alors même qu’il était impossible pour eux de le savoir, lançant ainsi la rumeur.

Ce discours de haine mensonger est d’abord apparu lorsque l’un des sites les plus visités du pays, Klix.ba, a annoncé une agression présumée d’un jeune homme de 17 ans à Sarajevo par des migrants. Cet annonce été accompagnée d’une photo sur laquelle apparaissait une personne brutalisée dans un passage sombre. Pourtant, suite à une enquête, la police a non seulement établi que l’attaque n’avait pas été le fait de « migrants », mais qu’elle n’avait pas eu lieu là où le site l’avait initialement indiqué, près de la gare ferroviaire.

 

Cette stigmatisation des migrants par le biais de fausses nouvelles est courante dans les balkans, et se retrouve aussi bien dans les journaux que sur les réseaux sociaux.

 

9 – QU’EST-CE QUE LE FACT-CHECKING ?

NOTIONS CLÉS


La vérification des faits (fact-checking) est une technique consistant à vérifier en temps réel ou très rapidement la véracité des faits et l’exactitude des chiffres et des informations présentés dans les médias par des personnalités politiques ou publiques et par des experts.

 

Le fact checking permet d’autre part d’évaluer le niveau d’objectivité des médias dans leur traitement de l’information. C’est devenu une pratique très répandue ces dernières années pour lutter contre la propagation des fake news.

 

La vérification des faits s’avère indispensable face au développement des technologies numériques et des réseaux sociaux pour deux raisons : d’abord il devient de plus en plus facile de manipuler une information ou une image, et ensuite il devient aussi très simple de les diffuser largement avec les réseaux sociaux (chaque minute, 350.000 tweets sont postés sur Twitter).

 

Si le fact-checking est un bon outil pour nous aider à discerner le vrai du faux, il n’est pas non plus impossible que les journalistes qui vérifient les informations se trompent ou ne puisse pas vraiment vérifier certaines informations.Il faudra donc là aussi encourager la prudence et garder un esprit critique en sachant quand accorder sa confiance à un média fact-checker et quand une question mérite d’être traitée avec du recul.

 

 

CAS-CONCRET


Dans la plupart des pays du monde, certains médias ou organismes se spécialisent dans le fact-checking avec parfois des spécialisations (questions internationales, sciences, environnement, etc.). La région des Balkans compte plusieurs organismes de fact checking:

 

Bosnie-Herzégovine : Raskrinkavanje.ba

Monténégro : Raskrinkavanje.me

Macédoine du Nord : Metamorphosis Foundation

Serbie : Istinomer Albanie : https://faktoje.al/

 

Il faut d’ailleurs noter que certains organismes ont intensifié leurs enquêtes et leur collaboration dans le cadre de la vague de fausses nouvelles qui a déferlé lors de la pandémie du Covid-19. Par exemple, Facebook a lancé un programme pour “la vérification des faits et la lutte contre la désinformation” comptant 70 organisations de fact checking certifiées à travers le monde. Les articles identifiés comme faux sont relégués par Facebook au plus bas des fils d’actualités. Cette technique réduit les futures consultations des fausses nouvelles de plus de 80 % en moyenne.

SÉANCE 5 : LE CIVISME EN LIGNE

COMPÉTENCES À ACQUÉRIR

 

  • Je suis capable de définir ce qu’est une théorie du complot
  • Je suis capable d’identifier un média citoyen
  • Je connais les solutions pour lutter contre le conspirationnisme

 

QUESTIONNAIRE D’ÉVALUATION DES APPRENANTS

 

Q1 : Qu’est-ce qui différencie un média citoyen d’un média traditionnel ?

 

  • A : les thématiques abordées
  • B : la présence de journalistes professionnels
  • C : les moyens de diffusion de l’information
  • D : l’utilisation de l’humour

 

Q2 : Laquelle de ces propositions ne définit pas les théories du complot

 

  • A : récit qui met en scène des groupes de personne agissant dans l’ombre
  • B : discours théorique qui semble cohérent et « logique »
  • C : démarche historique et scientifique basée sur des informations vérifiées
  • D : ensemble structuré d’hypothèses et d’arguments manipulés

 

Q3 : Les discours de haine peuvent-être amplifié par

 

  • A : les fausses informations
  • B : les préjugés et stéréotypes
  • C : l’éducation
  • D : la peur et le rejet de l’autre

 

Q4 : Sous quelles formes les médias citoyen peuvent-ils exister ?

 

  • A : les chaînes de télévision
  • B : les blogs
  • C : les journaux
  • D : les groupes Facebook/Twitter

 

Q5 : Quelles sont les conséquences des théories du complot ?

 

  • A : elles génèrent des discours de haine
  • B : elles enferment dans une logique de méfiance et de fausse croyance
  • C : elles créent de l’adhésion à des théories non prouvées
  • D : elles font éclater la vérité

 

Q6 : Comment lutter efficacement contre le conspirationnisme ?

 

  • A : en régulant et limitant les contenus haineux et les fausses informations
  • B : en interdisant les réseaux sociaux
  • C : en se moquant des complotistes
  • D : en développant l’esprit critique des citoyens

 

Q7 : Qu’est ce que la citoyenneté numérique ?

 

  • A : l’appartenance à un pays virtuel
  • B : la façon dont les internautes se comportent et interagissent en ligne
  • C : faire preuve de bienveillance et respecter les bonnes pratiques sur internet
  • D : une carte d’identité en ligne

 

 

CORRIGÉ DU QUESTIONNAIRE

 

  • Q1 : A B C
  • Q2 : C
  • Q3 : A B D
  • Q4 : B D
  • Q5 : A B C
  • Q6 : A D
  • Q7 : B C

SÉANCE 4 : DÉCRYPTER LES DIFFÉRENTS MÉDIAS

COMPÉTENCES À ACQUÉRIR

 

  • Je suis capable d’identifier différents formats d’informations
  • Je sais quelle place occupe l’image dans la diffusion d’infox
  • Je sais définir un mythe

 

 

QUESTIONNAIRE D’ÉVALUATION DES APPRENANTS

 

Q1 : Par quelle entreprise YouTube a t-il été racheté en 2006 ?

 

  • A : Microsoft
  • B : CocaCola
  • C : Ebay
  • D : Google

 

Q2 : Laquelle de ces techniques n’est pas une manipulation d’image/vidéo

 

  • A : le trucage ou montage photo
  • B : le faux témoignage
  • C : la décontextualisation
  • D : le “Deepfake

 

Q3 : Quels types de contenu trouve-t-on généralement sur Youtube ?

 

  • A : des informations vérifiées par des journalistes
  • B : des vidéos de divertissements
  • C : des films d’auteurs
  • D : des chaînes de télévision en direct

 

Q4 : Combien d’heures par jour en moyenne un individu passe-t-il sur les écrans (dans le monde) ?

 

  • A : 1 heures 38 minutes
  • B : 3 heures 26 minutes
  • C : 6 heures 42 minutes
  • D : 9 heures 14 minutes

 

Q5 : Le cinéma peut être considéré comme

 

  • A : un média à part entière
  • B : un moyen d’expression artistique
  • C : un réseau social
  • D : un canal d’information public

 

Q6 : Qu’est ce qui rend l’image aussi utilisée dans les infox ?

 

  • A : sa facilité de diffusion
  • B : sa puissance symbolique
  • C : c’est le seul moyen de produire des infox
  • D : il est facile de les manipuler

 

Q7 : Qu’est ce qu’un mythe ?

 

  • A : une rumeur qui circule depuis longtemps
  • B : un fait historique fiable et vérifié
  • C : une construction imaginaire qui a une fonction politique/social
  • D : un type de discours scientifique et rationnel

 

 

CORRIGÉ DU QUESTIONNAIRE

 

  • Q1 : D
  • Q2 : B
  • Q3 : B D
  • Q4 : B
  • Q5 : C
  • Q6 : A B D
  • Q7 : C

SÉANCE 3 : INFORMATION ET DÉSINFORMATION

COMPÉTENCES À ACQUÉRIR

 

  • Je suis capable de faire preuve d’esprit critique
  • J’ai compris la démarche journalistique qui consiste notamment à vérifier les informations
  • J’ai saisi l’intérêt de faire valider ses sources
  • J’ai compris la notion d’”infox” et son intérêt dans l’éducation aux médias
  • Je suis capable de déjouer les pièges de la désinformation
  • Je connais les différentes étapes du “fact checking”

 

QUESTIONNAIRE D’ÉVALUATION DES APPRENANTS

 

Q1 : Faire preuve “d’esprit critique” signifie :

 

  • A : Critiquer les journalistes qui ne respectent pas les règles déontologiques de la profession
  • B : Ne pas croire aux informations qui circulent dans les médias traditionnels
  • C : Ne pas croire aux informations qui circulent sur internet et les réseaux sociaux
  • D : Être capable de raisonner de manière autonome, rationnelle et consciente face à une information, tout en tenant compte des intentions de l’auteur

 

Q2 : Les bons réflexes à adopter face à une information sont :

 

  • A : Vérifier ses sources, séparer les faits véritables de l’interprétation des événements, confronter les interprétations et les hiérarchiser en favorisant celles qui s’appuient sur l’expérience et la recherche, par rapport aux hypothèses et aux croyances.
  • B : Vérifier ses sources, analyser les interprétations, les faire valider par une tiers personne, tenter de comprendre ce qui se cache derrière cette information, favoriser les interprétations qui reposent sur des hypothèses et des croyances.
  • C : Vérifier ses sources, faire une recherche sur l’auteur, le nombre d’articles qu’il a écrit sur le sujet, le nombre d’utilisateurs qui le suivent sur les réseaux avant de valider son hypothèse.
  • D : Douter de son exactitude et des intentions de son auteur, même s’il s’appuie sur l’expérience et la recherche.

 

Q3 : Pour valider une source, il suffit de :

 

  • A : S’assurer qu’elle ne provient pas des réseaux sociaux
  • B : Connaître l’auteur de l’information et lui accorder sa confiance
  • C : Trouver d’où vient l’information au départ, vérifier qu’il s’agit bien d’une personne ou structure experte sur le sujet, puis la recouper
  • D : S’assurer qu’elle est diffusée sur les médias traditionnels

 

Q4 : Les notions d’ “infox”, de fausse information ou de fake news décrivent des informations :

 

  • A : Qui ne correspondent pas aux croyances générales des citoyens et qui posent problèmes dans le débat public
  • B : Fabriquées, truquées ou déformées, diffusées volontairement par des individus, dans le but de manipuler les citoyens
  • C : Qui ne peuvent pas être vérifiées malgré leur véracité
  • D : Qui sont diffusées à très grande vitesse par des internautes

 

Q5 : Pour déjouer les pièges de la désinformation, il faudrait :

 

  • A : Laisser toutes sortes d’information circuler et permettre aux plus jeunes d’aiguiser leur esprit critique
  • B : Responsabiliser les plateformes et les “géants du net”
  • C : Limiter la liberté d’expression sur internet et le travail des journalistes
  • D : Préparer la population à faire face, de plus en plus souvent, aux fausses informations en proposant des formations d’éducation aux médias

 

Q6 : Si grâce au fact checking, les médias luttent contre la circulation de fausses informations, il faut rester prudent car :

 

  • A : Certaines questions ne peuvent pas être tranchées par un simple fact checking, comme des questions politiques, d’opinions ou de morale
  • B : Les médias peuvent par cet exercice, diffuser d’autres fake news
  • C : Les journalistes ne sont pas en mesure de vérifier toutes les informations
  • D : Les médias sont toujours motivés par des objectifs financiers ce qui impact forcément leur jugement

 

 

CORRIGÉ DU QUESTIONNAIRE

 

  • Q1 : D
  • Q2 : A
  • Q3 : C
  • Q4 : B
  • Q5 : B, D
  • Q6 : A

SÉANCE 2 : LES NOUVEAUX MÉDIAS

COMPÉTENCES À ACQUÉRIR

 

  • Je suis capable de distinguer les médias traditionnels des nouveaux médias
  • J’ai compris comment les médias sociaux transforment le paysage médiatique
  • J’ai saisi les risques et opportunités du “journalisme citoyen” et de l’usage d’internet par les jeunes
  • J’ai conscience de l’influence des algorithmes sur notre manière de naviguer sur internet
  • J’ai compris comment fonctionnent les “ bulles de filtre “ et je sais adopter des habitudes de navigations pour les contrer

 

QUESTIONNAIRE D’ÉVALUATION DES APPRENANTS

 

Q1 : Parmi les médias traditionnels, on trouve :

 

  • A : Facebook, Instagram, Tiktok
  • B : La télévision
  • C : Twitter
  • D : La radio

 

Q2 : Les réseaux sociaux se distinguent des médias traditionnels par :

 

  • A : La logique de collaboration qui les définit
  • B : Le sérieux et le professionnalisme de ses utilisateurs
  • C : Le caractère interactif de son fonctionnement
  • D : Leur aptitude à diffuser une information de qualité au plus grand nombre

 

Q3 : La notion de “journalisme citoyen” renvoie à :

 

  • A : Une pratique qui fait de chaque utilisateur des médias sociaux en producteur d’information en puissance.
  • B : La responsabilité dont font preuves les utilisateurs des réseaux sociaux en toutes circonstances
  • C : L’importance de former les journalistes aux notions de liberté d’expression et de liberté de la presse
  • D : La formation journalistique qui est délivrée à chaque utilisateur des réseaux sociaux

 

Q4 : Les géants du web utilisent les algorithmes pour :

 

  • A : Proposer le contenu le plus adapté à chaque utilisateur
  • B : Comptabiliser le nombre de cliques, de likes et d’achats effectués par les utilisateurs
  • C : Vérifier les informations qui circulent sur les réseaux sociaux
  • D : Influencer les comportements des utilisateurs dans un but commercial

 

Q5 : Lorsqu’un utilisateur se trouve dans une “bulle de filtre” cela signifie :

 

  • A : Qu’il peut avoir accès à un grand nombre de filtres pour améliorer ses photos et ses vidéos
  • B : Qu’il ne consulte que des sites contenant des “fake news”
  • C : Qu’il n’a accès qu’à un seul type d’information à cause des algorithmes mis en place par les géants du web
  • D : Qu’il passe trop de temps sur internet

 

Q6 : La promesse initiale d’internet formulée était de :

 

  • A : Proposer aux utilisateurs d’accéder à des contenus personnalisés
  • B : Favoriser l’émancipation et la liberté de ses utilisateurs
  • C : Permettre aux internautes d’avoir accès à des nouveaux produits de consommation via les publicités
  • D : Isoler les utilisateurs et tester leur esprit critique

 

 

CORRIGÉ DU QUESTIONNAIRE

 

  • Q1 : B, C
  • Q2 : A, C
  • Q3 : D
  • Q4 : A
  • Q5 : C
  • Q6 : B

SÉANCE 1 : FONCTIONS ET SUPPORTS DE L’INFORMATION

COMPÉTENCES À ACQUÉRIR

 

  • Je sais ce qu’est une information et un média
  • Je suis capable de citer les principaux médias de mon pays
  • Je connais le circuit de l’information
  • Je comprends les notions de “liberté d’expression” et de “liberté de la presse”, ainsi que leur rôle dans une société démocratique
  • Je connais les grands principes déontologiques du journalisme
  • Je comprends le rôle des journalistes dans une société démocratique

 

 


QUESTIONNAIRE D’ÉVALUATION DES APPRENANTS

 

Q1 : A quelle période remonte l’émergence d’internet et des nouveaux médias ?

 

  • A : Les années 1970
  • B : Les années 1980
  • C : Les années 1990
  • D : Les années 2000

 

Q2 : Dans les sociétés démocratiques, les médias représentent :

 

  • A : Un outil de propagande pour manipuler les masses
  • B : Un contre-pouvoir
  • C : Un moyen d’élargir le débat d’idées au sein de la population
  • D : Un vecteur de communication des programmes politiques lors des élections

 

Q3 : Quel(s) critère(s) permet(tent) de qualifier une information au sens journalistique ?

 

  • A : Le fait relaté doit avoir eu lieu il y a moins d’une semaine
  • B : Le fait doit être relaté par au moins 4 médias
  • C : Le fait relaté doit être vérifié et vérifiable
  • D : Le fait relaté ne doit pas nécessairement avoir un intérêt pour le public

 

Q4 : Le droit à la liberté d’expression autorise les journalistes à :

 

  • A : Exprimer librement ce qu’ils pensent
  • B : Enquêter sur des dirigeants politiques
  • C : Diffuser des informations sur les réseaux sociaux
  • D : Publier des contenus encourageants la discrimination d’un groupe en fonction de sa religion

 

Q5 : Parmi les règles déontologiques que doivent respecter les journalistes, on trouve :

 

  • A : Le droit d’altérer certains documents ou de détourner des images pour faire passer un message
  • B : L ’obligation de faire preuve d’esprit critique, d’exactitude et d’intégrité
  • C : Le droit de travailler dans un service public, une institution ou une entreprise privée
  • D : Le droit de rectifier toute information diffusée qui se révèlerait inexacte

 

Q6 : L’Organisation non-gouvernementale à l’origine du classement annuel sur la liberté de la presse dans le monde est :

 

  • A : L’ UNESCO
  • B : La Croix Rouge
  • C : Reporters Sans Frontières
  • D : Médecin Sans Frontières

 

 

CORRIGÉ DU QUESTIONNAIRE

 

  • Q1 : B
  • Q2 : B, C, D
  • Q3 : C
  • Q4 : A, B, C
  • Q5 : B, D
  • Q6 : C

GUIDE DE L’APPLICATION MADMAGZ

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

Objectif 1 : Le formateur est capable d’accompagner les jeunes dans la création d’un journal en ligne

Objectif 2 : Le formateur a compris le fonctionnement et les spécificités de l’application Madmagz

Objectif 3 : Le formateur parvient à encadrer ses élèves dans la création du journal en favorisant la collaboration grâce au partage de liens et à la répartition des rôles de chacun.e en fonction du système hiérarchique du site (super rédacteur en chef, rédacteurs en chef, rédacteurs)

 

CRÉER UN WEB MAGAZINE GRÂCE À MADMAGZ

1 – S’identifier (par Facebook, Google ou identifiants de votre compte Madmagz)

 

2 – Choisir la maquette qui correspond le mieux à votre projet éditorial ; Afin de choisir la meilleure maquette, prévisualisez les modèles proposés

 

3 – Nommez votre magazine en lui donnant un titre, un numéro et un thème

 

4 – Si vous souhaitez concevoir votre magazine en équipe, attribuez les rôles de chaque membre du projet. Différents rôles sont possibles, avec des droits plus ou moins étendus : “le super rédacteur en chef”, Le “rédacteur en chef”, Le “rédacteur”.

 

5 – Ajouter les pages de votre magazine (4 pages minimum) ; Lors de cette étape, sélectionnez les rubriques de page en fonction du plan éditorial de votre projet (couverture, sommaire, édito, articles)

 

6 – Intégrez vos différents types de contenus sur les pages correspondantes (textes, liens, images, vidéos, podcasts)

 

7 – Publiez votre magazine (action irréversible) ; Il est possible de faire une prévisualisation web ou de télécharger un pdf avant de valider la version finale du magazine.

 

8. Partagez votre journal via un lien web dédié, par mail ou sur les réseaux sociaux !

 

 

MISE EN PAGE ET INTÉGRATION DE VOTRE CONTENU

Pour mettre en page votre magazine, rendez-vous sur les rubriques situées à gauche de l’écran qui contiennent différentes catégories de pages: couverture, sommaire, édito, article …). Chacune de ces catégories vous offre un large panel de choix de mise en page.

 

A vous de choisir celui que vous souhaitez utiliser et qui est le plus adapté à votre contenu !

 

Pour choisir un design, il suffit de le sélectionner puis de valider. Tout au long de la création de votre magazine, il vous sera possible d’ajouter ou de supprimer des pages grâce à l’onglet “vue d’ensemble” formé par un carré en pointillés, qui vous permet de voir toutes les pages du magazine. Ensuite il suffit de sélectionner la touche + ou – pour ajouter ou supprimer une page.

 

Pour modifier une page, cliquez sur l’onglet qui représente une page et un crayon. Les onglets en forme de flèche vous permettent de déplacer vos pages.

 

Pour éditer une page, cliquez sur l’onglet qui représente une page et un crayon. Vous pourrez ainsi ajuster les différents éléments de votre page: le titre, le texte ou les photos par exemple.

 

Cliquez sur la zone que vous souhaitez modifier (titre ou texte) pour voir apparaître les outils de modification (mettre en gras, en italique, souligner, aligner…) au dessus de la page. Vous pouvez également zoomer ou dé-zoomer pour adapter la page à votre vue.

 

Attention, les zones de textes ne sont pas extensibles. Il ne faut donc pas insérer trop de texte, sinon celui-ci risque d’être coupé.

 

Pour modifier/ ajouter une photo, cliquez dessus. Deux options s’offrent à vous: vous pouvez choisir une image de votre ordinateur ou bien en importer une depuis internet (en copiant puis en collant le lien internet de la photo dans l’encadré de gauche) puis valider.

 

Une fois la photo ajoutée, vous pouvez la recadrer. Les pictogrammes en dessous de l’image vous indiquent si la qualité de l’image permet une publication web et/ou papier. Pour un meilleur résultat, il faut privilégier des images de qualité et de taille suffisante. Vous pouvez si vous le souhaitez, ajouter une autre image de meilleure qualité en cliquant sur “changer l’image” puis valider.

 

LA COLLABORATION : THÉORIE

Découvrons ensemble le fonctionnement d’une option très appréciée par nos utilisateurs : la collaboration . En effet, créer un journal scolaire avec Madmagz vous offre la possibilité de le faire à plusieurs. Pour cela, chacun a un rôle avec des responsabilités diverses.

 

Le super rédacteur en chef :

  • Il est en charge de la création du magazine depuis son compte
  • Il est le seul à pouvoir publier le magazine
  • Il peut inviter des rédacteurs en chef et des rédacteurs mais aussi supprimer des collaborateurs. Attention, s’il supprime un rédacteur en chef, les rédacteurs subalternes seront automatiquement supprimés de la collaboration ainsi que leurs pages !
  • Il peut ajouter des pages, les modifier, mais aussi modifier ou supprimer les pages de ses collaborateurs.

 

Enfin, il peut inviter d’autres personnes à collaborer sur son magazine, deux catégories de personnes à deux niveaux différents: les rédacteurs en chef et les rédacteurs simples en leur envoyant des liens de collaboration spécifiques.

 

Le rédacteur en chef :

  • Il peut créer des pages
  • Il peut inviter des collaborateurs (des rédacteurs)
  • Il peut modifier et supprimer les pages de ses collaborateurs
  • Il peut envoyer ses pages et celles de ses collaborateurs au super rédacteur en chef pour que celui -ci les intègre, ou non, dans le magazine.

 

Le rédacteur :

  • Il peut être invité par le rédacteur en chef ou par le super rédacteur en chef lui-même
  • Il peut ajouter et modifier des pages qu’il peut envoyer au rédacteur en chef ou au super rédacteur en chef, s’il a été ajouté par ce dernier.

 

Il s’agit donc d’une structure hiérarchique.

 

De la même manière, les rédacteurs envoient leurs pages au rédacteurs en chef qui l’envoient au super rédacteur en chef pour validation. Si le rédacteur en chef n’est pas satisfait, il peut les renvoyer au rédacteur. Si le super rédacteur en chef a envoyé un lien de collaboration à un rédacteur directement, ce dernier pourra lui envoyer ses pages directement.

 

Lorsque le super rédacteur en chef est satisfait a vérifié et validé toutes les pages, il peut les ajouter au magazine.

 

LA COLLABORATION EN PRATIQUE

Au travers de ces quelques minutes d’explications et de démonstration vous pourrez distribuer les rôles de rédacteurs et rédacteurs en chefs aux différents collaborateurs du magazine. Comme nous l’avons vu précédemment, les collaborateurs peuvent avoir plusieurs rôles et fonctions : super rédacteur en chef, rédacteur en chef ou rédacteur.

 

Le super rédacteur en chef peut inviter un nombre illimité de collaborateurs dans le magazine. Ces derniers pourront créer leurs pages et les envoyer aux autres collaborateurs.

 

Pour inviter des collaborateurs, vous pouvez partager un des liens de collaboration qui vous est fourni en début de création de votre magazine. Pour cela, il suffit de cliquer sur l’onglet “J’invite des collaborateurs”.

 

(Pour inviter des collaborateurs, vous pouvez aussi les inviter au cours de l’édition, grâce à un pictogramme présent dans la vue d’ensemble du magazine, nous y reviendrons).

 

Les règles de la collaboration:

  • Les collaborateurs que vous inviterez auront accès à leur propre espace pour créer des pages qu’ils pourront vous envoyer pour vérification et que vous pourrez leur renvoyer pour modification
  • Une fois toutes les pages réunies, le super rédacteur en chef peut publier le magazine
  • Il est également possible de créer un rôle intermédiaire, le rédacteur en chef, pour créer des sous-équipes.

 

Dans ce cas, vous êtes le propriétaire. Il faut cliquer sur l’onglet “J’ai compris”, on vous propose ensuite de gérer vos collaborateurs.

 

Sur cette page, vous pouvez :

  • envoyer un lien de collaboration au rédacteur en chef ou au rédacteur et copiant les liens affichés puis en leur envoyant
  • Lorsque vous avez des collaborateurs, vous pouvez leur envoyer des pages ou supprimer le collaborateur grâce à l’icône de la flèche et de la corbeille.

 

Mettons-nous à présent à la place du rédacteur en chef qui reçoit le lien. Il lui faut remplir son nom et cliquer sur “collaborer”.

 

Sur son espace, le rédacteur en chef :

  • n’a pas accès au magazine dans sa globalité
  • Il peut créer des pages avec la maquette conçue par le super rédacteur en chef et lui envoyer
  • Une fois que la page a été envoyée au super rédacteur en chef, elle disparaîtra de l’interface de connexion du rédacteur en chef.

 

En tant que super rédacteur en chef, vous recevez les pages et pouvez les consulter, les modifier, les supprimer ou les renvoyer en cas de modification.

 

Pour renvoyer, il suffit de sélectionner la page et cliquer sur le bouton de renvoi de page. Une fois renvoyée, la page n’apparaît plus dans l’espace du super rédacteur en chef mais dans celui du rédacteur en chef qui pourra alors la modifier puis la renvoyer.

 

Pour gérer la liste de vos collaborateurs, il faut cliquer sur l’icône qui représente trois personnes.

 

Le rédacteur en chef peut aussi inviter des collaborateurs et les gérer en cliquant sur l’icône située en bas à gauche de l’interface (au dessus du bouton pause). La seule différence c’est que le rédacteur en chef peut envoyer des liens de collaboration à des rédacteurs.

 

Le rédacteur arrivera sur une page d’accueil ou on lui demandera son nom, il aura ensuite accès à son espace et pourra créer des pages de la même manière qu’expliqué plus haut. Il lui faudra envoyer ses pages à la personne qui l’a invité directement pour validation ou correction.

 

Une fois qu’il a reçu vérifié, corrigé et validé toutes les pages, le super rédacteur peut publier le magazine.

 

 

PUBLICATION DU MAGAZINE

La publication de votre magazine est enfin arrivée !

 

Une fois le magazine terminé, vous pouvez le publier. Mais avant cela, il est important de faire certaines vérifications:

 

  • vous pouvez générer une prévisualisation en version web de votre magazine (icône oeil)
  • ou alors télécharger le pdf haute définition l’aperçu de votre magazine (icône feuillets)
  • vous pouvez alors vérifier que le texte, les images, sont bien positionnés ainsi que la qualité des images.

 

Attention:

  • Le nombre total de page doit être un multiple de 4 et le nombre minimal de page doit être égale à 4. Si vous ne respectez pas l’une de ces deux règles, vous ne pourrez pas publier votre magazine.
  • La publication du magazine est irréversible.

 

Pour publier le magazine, il faut appuyer sur “ publier”.

 

Avant de publier votre magazine, vous pouvez changer :

  • le titre
  • le numéro

Il ne reste plus qu’à appuyer sur “publier”.

Félicitations, vous venez de créer votre premier magazine Madmagz !

 

Les modes de publication:

 

Magazine Premium:

  • Ce mode de diffusion vous permet de partager votre magazine par mail avec le lien du magazine web, mais aussi sur facebook, twitter ou l’intégrer sur votre site ou votre blog, grâce au code d’intégration qui change en fonction de la mise en page que vous choisissez et de la taille en pixel de votre magazine.
  • Une fois votre magazine publié, vous pourrez y ajouter des interactions: des liens, des vidéos, du son, des gifs mais aussi gérer la confidentialité et savoir combien de fois il a été consulté !

 

PDF :

  • Ce PDF est parfait pour une lecture sur écran mais d’une qualité médiocre à l’impression. Le PDF est disponible immédiatement après l’achat en cliquant sur “télécharger”.

 

PDF d’impression :

  • C’est le mode de diffusion recommandé si vous souhaitez imprimer le magazine par vos propres moyens. Vous pourrez choisir entre deux types d’impression: domestique (sur votre imprimante) ou professionnelle, chez un imprimeur (pour un meilleur résultat).

 

 

INSPIRATION ET CAS D’USAGE

Vous y êtes presques ! Nous vous invitons à visiter le Blog de Madmagz Edu où se trouvent de nombreux cas d’usages dont vous pourrez vous inspirer pour la création de votre journal scolaire.

 

Vous pourrez y trouver des magazines qui ont été créé par des collégiens, des lycéens, des élèves dans le cadre de certains projets dans leurs établissements en classe ou en groupe.

 

Vous pouvez également soumettre votre projet et trouver les actions éducatives faites par Madmagz.

 

Cas d’usage : Une classe de 4ème s’est amusée à retracer l’histoire des Misérables dans un magazine interactif et collaboratif, centré sur ce thème et sur la vie de l’auteur, Victor Hugo. Les élèves ont ajouté du son, des vidéos ( lorsque vous mettez des vidéos sur votre magazine, vous pouvez les lire en format “liseuse” ). Ils ont également mis un lien vers le site de leur établissement.

 

POUR ALLER PLUS LOIN

https://madmagz.com/ site Madmagz

https://madmagz.com/faq Frequently asked questions