Les archives de l'auteur : philippe.morlhon@mouvement-up.fr

ACTIVITÉS PRATIQUES EN LIGNE

PRÉSENTATION

La fiche suivante vous guidera dans l’animation d’activités pratiques en ligne autour de l’éducation aux médias. Ces activités sont en langue anglaise.

Vous avez la possibilité d’animer ces activités via une visioconférence, avec un temps de présentation des exercices, un temps de pratique puis un temps de restitution et de débat virtuel avec l’ensemble des participants.

 

Vous pouvez également transférer les liens des exercices aux jeunes, en tant que “travail à la maison” à réaliser sur ordinateur.

 

QUIZZ EN LIGNE – SAVOIR IDENTIFIER LES FAKE NEWS

Les Quizz en ligne ci-dessous permettront aux apprenants de se familiariser avec la méthode de vérification des faits. Ils sont invités à évaluer si des articles ou des images correspondent à des informations vérifiées ou à des fausses nouvelles. L’exercice de l’UNICEF est spécialement dédié à la lutte contre la manipulation de l’information autour du coronavirus.

 

Quizz en ligne de ABC EDUCATION
Real, LOLZ, oops or fake” – lien 

 

Quizz en ligne de QUIZIZZ
“Media literacy and fake news” – lien

Quizz en ligne de FACTITIOUS
“Vrai ou faux : test tes capacités de fact-checker à travers 6 niveaux” – lien

 

Quizz en ligne de l’UNICEF :
“Faits ou fiction : évaluez vos connaissances sur la maladie à coronavirus”- lien

 

 

DÉBATS AUTOUR DES PODCASTS DE “ON THE MEDIA”

ON THE MEDIA a créé une série de podcasts qui aborde les enjeux des médias, de l’information et des fausses nouvelles. Nous avons sélectionné 3 épisodes qui ont une dimension pédagogique particulièrement intéressante. Vous pouvez ainsi proposer à vos élèves d’écouter ces podcasts, puis susciter des débats en ligne autour d’exemples concrets de théories du complot, de haine en ligne ou de campagnes de désinformation.

 

Podcast 1 :
“Les théories du complot en plein boom sur Facebook” – lien

Podcast 2 :
“Conspirationnisme et xenophobie dans les médias polonais” – lien

Podcast 3 :
“Les campagnes de désinformation autour du coronavirus” – lien

 

 

ESCAPE GAME – JEUX IMMERSIFS EN LIGNE AUTOUR DE L’EMI

Afin de donner une dimension concrète à la formation en éducation aux médias, proposez à vos élèves de devenir eux-même producteurs d’informations ou de fake news à travers ces deux jeux immersifs en ligne.

 

Deviens un jeune reporter de la BBC
“Ireporter Game for students” – lien

Votre rôle en tant que journaliste de la BBC est de couvrir une nouvelle de dernière minute en publiant votre histoire sur le site « BBC Live« . Votre histoire sera jugée sur l’équilibre entre précision, impact et rapidité.

 

Deviens fabricant de fake news avec FAKE IT TO MAKE IT
Jeux immersif en ligne – lien

Fake it to make it est un simulateur de sites de fake news, qui montre pourquoi et comment les gens se font manipuler. Le joueur y incarne un étudiant qui veut renflouer ses caisses facilement grâce à un site de fausses informations, rentable grâce à la pub et aux partages sur des (faux) groupes sur les réseaux sociaux.

 

 

ACTIVITÉS EN LIGNE SUR LA PLATEFORME TALMIL

La section jeune de la plateforme TALMIL propose des activités pratiques en ligne, afin d’accompagner les élèves de façon ludique sur l’apprentissage des principales notions de l’éducation aux médias.

 

Quizz en ligne :
“Teste tes connaissances sur les médias et l’information !” – lien

 

Quizz en ligne :
“Info ou infox : sauras-tu identifier les informations authentiques ?” – lien

 

Activité pratiques en ligne :
“Je deviens un apprenti-reporter” – lien

ACTIVITÉ N°2 – LE DÉBAT MOUVANT

PRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ

Le débat mouvant permet aux stagiaires de se positionner dans la pièce par rapport à une question soulevée par l’encadrant. Cet exercice est intéressant car il incite les stagiaires à la participation et au dynamisme.

 

Le but de l’exercice est de pousser les jeunes à la réflexion autour de leurs pratiques numériques et du droit sur Internet.

 

Remarque : La question ne doit pas nécessairement polariser et opposer les participants, il apparaîtra que sur beaucoup de questions les avis ne sont pas tranchés.

 

 

DÉROULÉ DE L’ACTIVITÉ

1. Préparation de la salle : Répartir les jeunes en un seul groupe

 

2. A l’aide d’un support visuel (PowerPoint projeté sur un fonds d’écran ou un mur blanc), l’encadrant montre un post contradictoire sur un réseau social (par exemple, un post avec un commentaire insultant de la part d’un navigateur), et demande aux stagiaires de se positionner physiquement dans la salle, en disant : « ceux qui pensent qu’on a le droit de faire cela d’un côté, ceux pense qu’on n’a pas le droit de l’autre ». Personne ne peut rester au milieu.

 

3. Les stagiaires se positionnent

 

4. Une fois que les participants se sont positionnés, ils devront justifier et expliquer leurs prises de position, sur la base du volontariat ou par d’autre outils de prise de parole (faire passer une balle par exemple). Quand un camp a donné un argument, c’est au tour de l’autre camp d’exprimer un argument. Si un argument du camp opposé est jugé valable par un participant, il peut changer de camp.

 

5. A la fin du débat et des explications, une autre question sera proposée et les participants se re-déplaceront, jusqu’à la fin de l’exercice.

 

 

ANNEXE

 

Exemple de post clivant et contradictoire

Oulala ! @Oulala08514297 – 19 Août 2019

“La loi du Coran l’emporte sur la loi de la république.

De fait l’islam est incompatible avec la démocratie et la république !

Il faut interdire cette secte mortifère en France comme en Slovénie ou en Chine !”

 

 

ACTIVITÉ N°1 – Le Tableau des Bonnes Pratiques en ligne

PRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ

Objectifs :

 

  • S’Interroger sur certaines pratiques que l’on peut adopter en ligne
  • Encourager une citoyenneté numérique positive et respectueuse
  • Savoir dialoguer et argumenter son point de vue

 

L’exercice est constitué d’un tableau à remplir par les participants, et d’une liste de plusieurs comportements possibles sur internet. Les participants devront classer ces pratiques/comportements dans ce qui leur semble être de bonnes pratiques ou de mauvaise pratiques.

 

De plus, le dialogue et l’argumentation sont indispensables à la réalisation de cette activité: il leur est donc demandé de justifier leur choix. Ce dernier objectif de dialogue est atteint encore plus efficacement par la désignation d’un rapporteur dans chaque groupe, les incitant alors à s’entendre et se concerter avant de rendre une réponse finale.

 

Variante à l’exercice : En l’absence d’ordinateur ou de tableau, il est possible d’imprimer le tableau des bonnes pratiques en plusieurs exemplaires, en laissant de nombreuses cases disponibles, afin que les participants les remplissent au fur et à mesure des propositions.

 

 

DÉROULÉ DE L’ACTIVITÉ

1. Préparation de la salle : Répartir les jeunes en deux ou trois groupes et présenter le tableau des bonnes pratiques au tableau ou à l’aide d’un vidéo projecteur (ou sur papier)

 

2. Soumettre un à un ces quelques exemples de propositions à classer par les participants :

  • Signaler un commentaire haineux ou violent sous une publication
  • Accepter n’importe qui dans sa liste d’ami
  • Bloquer un internaute sur un réseau social
  • Débattre avec une personne insultante dans les commentaires d’une vidéo
  • Donner son adresse ou des informations personnelles
  • Poster une photo de tes amis sans leur demander
  • Utiliser le même mot de passe pour tous les réseaux sociaux

 

3. Chaque réponse devra faire l’objet d’argumentation de la part des groupes et ouvrir un mini-débat sur la base des réflexions suivantes : Liberté d’expression, modération de contenu haineux, complotisme, diffamation, (voir “FICHE 14 – LA CITOYENNETÉ NUMÉRIQUE” et “FICHE 12 – Sensibiliser contre la haine en ligne”)

 

 

ADAPTATION DE L’ACTIVITÉ EN LIGNE

Il est possible de faire remplir ce tableau à distance par les participants, en leur envoyant le tableau et en leur donnant les exemples de propositions à insérer dans le tableau.

 

 

ANNEXE

Exemple de tableau des bonnes pratiques :

Bonnes Pratiques Numériques

Mauvaises Pratiques Numériques

   
   
   
   

 

ACTIVITÉ N°2 – Animer une campagne sociale en ligne

PRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ

Objectifs:

  • S’approprier des moyens d’information et de communication
  • Utiliser les réseaux sociaux pour des campagnes sociales
  • Développer l’esprit critique

 

Cet exercice a comme but la création d’une campagne sociale en ligne par les participants. Après avoir choisi les thématiques à aborder (par ex. : des thématiques locales comme celles concernant le quartier), ainsi qu’un réseau social à travers lequel relayer le contenu de leur campagne sociale, les jeunes doivent promouvoir une cause en choisissant les images et les phrases les plus adaptées. Il faudra ensuite relayer les contenus du média sur le réseau social en question.

 

Définition :

Une campagne sociale en ligne peut être définie par l’utilisation des outils de la communication et du marketing sur les réseaux sociaux afin de s’emparer d’une thématique à enjeu social (environnement, féminisme, racisme, pauvreté etc.). L’objectif étant de promouvoir certaines valeurs, de mobiliser ou d’alerter les individus notamment les internautes sur des questions sociales importantes, voire de créer un mouvement (ex : MeToo, Black Lives Matters, mouvement serbe #1of5million etc.)

 

 

DÉROULÉ DE L’ACTIVITÉ

1 – Préparation : Les encadrants sélectionnent, avec les jeunes, des sujets à aborder dans leur campagnes sociales sur les réseaux sociaux.

 

2 – Répartition : Une fois les sujets choisis, les encadrants forment plusieurs groupes (selon le nombre de participants). Chaque groupe travaille sur un sujet et choisit le réseau social le plus adapté pour animer sa campagne.

 

3 – Recherche d’information : Afin de créer une campagne sociale efficace, les participants devront rassembler des informations sur les thèmes choisis afin d’en comprendre les enjeux et de produire/diffuser un message pertinent pour soutenir la cause en question.

 

4 – Stratégie de communication : Les participants devront réfléchir à la meilleure stratégie en ligne à mettre en place pour faire passer leur message :

  • Identification du public cible (jeunes, adultes, hommes, femmes etc.)
  • Choisir le réseaux social adapté (ex : plutôt instagram pour l’image et twitter/facebook pour la vidéo et le texte)
  • Type de message (témoignage, humour, chiffres, mini-reportage etc.)
  • Forme du message (photographie, texte, infographie, vidéo etc.)
  • Utiliser les bons mot clés ou “hashtag” pour que le poste soit largement diffusé

 

5 – Mise en place de la campagne : Les participants pourront choisir de débuter leur campagne en postant leur contenu sur leurs comptes personnels ou de créer un compte spécifique pour la campagne.

ACTIVITÉ N°1 – Découvrir un média citoyen

PRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ

Dans cet exercice, les stagiaires abordent le sujet des médias citoyens. Ils sont amenés à comprendre par eux-mêmes – mais toujours sous la supervision des encadrants – les différences et les similitudes entre un média traditionnel et un média citoyen. Pour cela ils devront comparer par groupes plusieurs types de médias.

 

Chaque groupe devra lire et analyser un média que les encadrants leur fourniront (un quotidien ou un lien internet vers une édition du JT, un site internet, un blog, etc.). Si le premier groupe se verra attribué un média traditionnel (ex. un quotidien), le deuxième groupe analysera un média citoyen (ex. un blog).

 

Les stagiaires ont le droit de faire des recherches rapides sur internet via les ordinateurs (mais aussi via leur smartphone).

 

Le but de l’exercice est de faire en sorte que les deux groupes collaborent en essayant de coproduire eux-mêmes une définition de média citoyen.

 

Ensuite les encadrants pourront rentrer plus dans le sujet des médias citoyens et de leur impact sur le monde de l’information.

 

 

DÉROULÉ DE L’ACTIVITÉ

  1. Préparation de la salle : Répartir les participants par groupe sur les ordinateurs
  2. Les stagiaires devront analyser le support médiatique proposé (un journal papier; une émission du JT, un site d’information, un blog, etc.)
  3. Les stagiaires répondent à quelques questions

 

Ex. : « décrivez le média : est-ce que les articles sont signés ? Par qui ? Quelles sont les informations qu’on y trouve ? Comment sont-elles traitées ? Quelles sont les infos traitées en priorité ? Est-ce qu’on y trouve des publicités ? Lesquelles ? Comment les infos sont abordées (analysez les titres, les textes, les images, etc.)?

 

  1. Restitution collective des éléments repérés et création d’une définition commune à partir des propositions des stagiaires. Les réponses aux questions, amènent l’encadrant à parler du “média citoyen”

 

NB – Définition : Il s’agit de médias, c’est-à-dire de supports (radio, TV, internet, etc.) à travers lequel on véhicule des informations à un large public. Parallèlement, on emploie l’adjectif « citoyen », puisque les auteurs de ces articles et de ces enquêtes ne sont pas des journalistes professionnels mais des citoyens lambda qui ont comme but d’animer des débats sur des questions spécifiques ou de problèmes concernant la société toute entière.

 

 

ADAPTATION DE L’ACTIVITÉ EN LIGNE

  1. L’encadrant envoie un lien ZOOM (ou d’une autre plateforme) aux jeunes
  2. Une fois réunis les jeunes, il les dispose en “groupes virtuels” et leur assigne des médias à décrypter (en leur envoyant un lien internet).
  3. Les jeunes peuvent en discuter grâce au système des “salles séparées” possible, par exemple, sur la plateforme de visioconférence ZOOM.
  4. L’encadrant envoie le lien du questionnaire (qu’il peut créer en ligne, par exemple sur le site https://www.dragnsurvey.com/en). Les jeunes répondent, par groupes, au questionnaire.
  5. La restitution sera organisée via la plateforme de conférence à distance. L’encadrant pourra utiliser un site de “post it online” pour recréer un effet tableau (ex. https://note.ly/), et ensuite animer le débat.

ACTIVITÉ N°2 – Analyse d’une vidéo conspirationniste

PRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ

L’objectif de cet exercice est de repérer collectivement les « outils » utilisés par les complotistes (dévoilement d’un « mystère », rhétorique, analyse des détails), ainsi que de relever les mécanismes audiovisuels des vidéos conspirationnistes (musique effrayante, voix de robot, montage orienté, analyse de symboles, etc.).

 

Il est préférable d’avoir repéré à l’avance une vidéo sur laquelle on peut trouver des éléments et des arguments conspirationnistes bien identifiables afin de rendre l’exercice plus abordable.

 

Voici quelques-uns des éléments à identifier sur la vidéo :

1 – Une ambiance inquiétante : on repère souvent la présence d’une voix robotique ou mystérieuse accompagnée d’une musique qui fait peur (ambiance film d’horreur par exemple).

 

2 – Des effets spéciaux : de même que l’ambiance sonore, les effets visuels comme les dessins, les montages photo ou les « morphing » (transformer un visage) peuvent à eux seuls résumer la théorie et la rendre simple et mémorisable.

 

3 – Une bonne structure et un bon montage vidéo : la construction respecte souvent une certaine logique, comme par exemple commencer par l’élément historique pour donner une dimension scientifique. De plus, le montage (l’enchaînement des images) présente lui aussi un intérêt important.

 

4 – Des citations extraites d’articles ou de déclarations : il s’agit de décontextualiser les phrases d’un article, d’un reportage ou les propos d’un individu (politique, scientifique etc.) afin de servir les intérêts de la démonstration.

 

5 – Des éléments véridiques qui peuvent surprendre : ici, il ne s’agit pas de décontextualiser un fait ou un discours mais de se servir d’un fait ou d’une image réelle comme, par exemple, des images ou des vidéos de chats adoptant un comportement étrange.

 

6 – Des éléments incertains ou totalement faux : parmi les pseudo-preuves de la théorie présentée, certains éléments inventés, très incertains ou non-prouvés peuvent se glisser dans la démonstration et renforcer ainsi l’effet du « mille-feuille argumentatif».

 

 

DÉROULÉ DE L’ACTIVITÉ

1. Avant l’exercice, repérer une vidéo complotiste sur un sujet d’actualité ou sur une question spécifique (attentats, nouvel ordre mondial, épidémies etc.)

 

2. Préparation de la salle : Disposer les participants face au tableau ou à l’écran et diffuser la vidéo à l’aide d’un vidéoprojecteur. Il faudra leur donner comme consigne de noter les éléments utilisés dans la vidéo pour convaincre les spectateurs et identifier le message principal de la vidéo (repérer les outils, la forme de la vidéo, et le sens, le fond)

 

3. Prise de note : Les participants sont alors invités à prendre des notes au fur et à mesure de la vidéo pour rendre compte à la fin de leurs remarques et impressions.

 

4. Restitution collective : Demander aux participants quels éléments ils ont repéré et leur donner les éléments qu’ils n’ont peut-être pas vu. C’est aussi le moment où la discussion pourrait être élargie à ce que les participants voient habituellement sur internet : Est-ce qu’ils ont déjà vu une vidéo de ce genre ? Sur quels sujets ? Est-ce qu’ils ont été convaincus par cette vidéo ? Est-ce que la vidéo visait une communauté particulière, qui était l’ennemi représenté ? (Politiques ? Banques ? etc.)

 

 

ADAPTATION DE L’ACTIVITÉ EN LIGNE

  1. Cet exercice peut être aussi réalisé à distance. Les encadrants envoient par email la vidéo ou le lien de la vidéo conspirationniste avant la séance.
  2. Les encadrants envoient le lien de la visioconférence ZOOM (ou d’une autre plateforme).
  3. Les jeunes peuvent travailler à distance via Google Drive, Framapad, etc. pour noter les éléments les plus importants.
  4. La restitution sera organisée via la plateforme de conférence à distance. L’encadrant pourra utiliser un site de “post it online” pour recréer un effet tableau (ex. https://note.ly/) et noter les observations des jeunes. Il peut ensuite animer le débat.

ACTIVITÉ N°1 – Le téléphone sans fil

PRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ

Le « téléphone sans fil » est une activité dans laquelle les participants sont amenés à jouer et à témoigner ensemble des déformations qu’un discours ou un événement peut subir à force de partage et de diffusion, sur les réseaux sociaux comme dans la vie de tous les jours. Cet exercice permet d’aborder la question de la déformation des propos circulant sur internet et d’expliquer ces déformations et les conséquences qu’elles peuvent impliquer, notamment si ces propos visent directement des personnes ou une communauté.

 

Dans un premier temps, une personne invente une histoire, la chuchote à l’oreille de son voisin, qui en fait de même, et ainsi de suite, jusqu’à ce que tous les participants aient entendu et formulé leur version de l’histoire.

 

Lors d’un débat à la fin de l’exercice, les encadrants pourront donc aborder cette problématique d’interprétation et de biais subjectifs dans la diffusion d’information.

 

Variation de l’exercice :

  • Il est possible de donner une photographie, une image ou une courte vidéo au premier participant, afin qu’il raconte à son voisin ce qu’il voit, sans que ce dernier ne voit lui même l’image, et passe ensuite l’information oralement au prochain participant, et ainsi de suite. A la fin de l’exercice on révélera au groupe l’image de départ et on observera les modifications qu’elle a subit.

 

 

DÉROULÉ DE L’ACTIVITÉ

1. Préparation de l’activité : Les encadrants doivent d’abord préparer une ou plusieurs histoires pour le téléphone sans fil, ou trouver des images qui illustrent une action ou un événement pour qu’il y ait un maximum d’éléments à prendre en compte. La complexité de l’histoire ou de l’image fera donc varier la difficulté de l’exercice.

 

2. Mise en place du jeu : Les encadrants donnent les consignes et communiquent leur version de l’histoire à la première personne ou lui montrent l’image choisie

 

3. Déroulé : Dans un premier temps les stagiaires sont assis et forment un grand cercle. Une première personne chuchote son histoire (ou décrit une image) à l’oreille de la personne assise à sa droite. Cette dernière chuchote sa version à l’oreille de la personne assise à côté d’elle jusqu’à ce que tout le monde ait entendu l’histoire. La dernière personne répète ce qu’elle a entendu à voix haute. Le groupe compare donc cette version avec celle qui avait été racontée par la première personne qui a lancé l’histoire en relevant les différences.

 

4. Restitution en commun/débat collectif à travers les réponses aux questions (écrite au tableau) : comment l’histoire a-t-elle changé lorsqu’elle a été racontée à plusieurs reprises ? Qu’est-ce qui influence la manière dont on entend et interprète une information ? Quel impact ont nos expériences et nos intérêts sur nos points de vue ? Est-ce qu’à certains moments, les personnes entendent plusieurs interprétations différentes d’une même histoire et commencent à se demander quelle version est la plus exacte ? Si tout le monde voit et entend chaque chose un tout petit peu différemment, comment savoir si l’histoire est exacte? Quels sentiments vous inspirent les modifications apportées à l’histoire? Comparez ce que ressent la personne qui a lancé l’histoire à ce que ressent le reste du groupe. Que se passe-t-il s’il s’agit d’une histoire personnelle et que le sens de l’histoire a été modifié? Seriez-vous prêts à partager le récit de cette activité sur Internet?

ACTIVITÉ N°3 – Les “héros nationaux” dans les représentations

PRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ

Objectifs :

  • Prendre conscience de la diversité des perspectives concernant des événements historiques partagés, ainsi que les différentes représentations des grandes figures politiques qui y sont associées
  • Porter un regard plus critique à l’égard de son histoire nationale

 

Cet exercice pourra être suivi d’un débat et d’un échange sur les mythes nationaux et les personnalités qui les constituent.

 

 

DÉROULÉ DE L’ACTIVITÉ

1. Préparation de la salle : répartir les stagiaires en groupes (selon le nombre des participants)

 

2. Une fois répartis en groupes, les participants devront choisir par groupe les personnalités ou hommes politiques historiques nationaux qu’ils considèrent comme “héröiques” ou importants, et expliquer pourquoi ils les apprécient et ils en sont fiers. Cette première partie peut durer entre 10 et 20 minutes et les participants peuvent choisir un nombre illimité de personnalités.

 

3. Si besoin, et si la salle est équipée, les participants peuvent se servir d’ordinateurs ou smartphones afin de collecter des informations ou de replacer les personnalités choisies dans le bon contexte historique.

 

4. Une fois les “héros” choisis, les groupes présentent aux autres leur liste et l’encadrant marque les noms au tableau, en surlignant les noms qui ressortent le plus souvent

 

5. La suite de l’exercice est constitué d’une phase de questions à adresser aux participants dont voici quelques exemples :

 

• Quelqu’un a-t-il été surpris par les héros cités ? Pourquoi ?

• Quelqu’un d’entre vous connaît-il tous les héros cités ?

• Pour quelles raisons les héros nationaux sont-ils le plus souvent connus ? Quelles valeurs humaines représentent-ils ?

• Qu’est-ce qui nous conduit à apprécier certains héros plutôt que d’autres ? Où avons-nous appris à les respecter et pourquoi ? Pensez-vous que s’ils vivaient encore aujourd’hui, leurs actions et leurs valeurs en feraient des héros ?

• Pensez-vous que les héros cités sont universels ? Pensez-vous que tout le monde les considérait comme des héros ?

 

Ces questions devraient permettre d’ouvrir le débat avec les participants.

 

 

ADAPTATION DE L’ACTIVITÉ EN LIGNE

  1. L’encadrant doit créer un lien sur la plateforme de visioconférence ZOOM et l’envoyer aux jeunes (l’encadrant peut aussi utiliser une autre plateforme de sa connaissance)
  2. Une fois réunis dans une même “salle virtuelle”, les jeunes sont disposés en groupes par l’encadrant (selon le nombre de participants).
  3. Les groupes doivent choisir par groupe les personnalités ou hommes politiques historiques nationaux qu’ils considèrent comme “héröiques” ou importants, et expliquer pourquoi ils les apprécient et ils en sont fiers. Cette première partie peut durer entre 10 et 20 minutes et les participants peuvent choisir un nombre illimité de personnalités.
  4. Une fois les “héros” choisis, les groupes présentent aux autres leur liste et l’encadrant marque les noms au tableau virtuel (ex. https://awwapp.com/# ), en surlignant les noms qui ressortent le plus souvent.
  5. Les groupes sortent de la visioconférence principale et accèdent aux “salles privées” sur ZOOM
  6. La suite de l’exercice est constitué d’une phase de questions à adresser aux participants dont voici quelques exemples :

• Quelqu’un a-t-il été surpris par les héros cités ? Pourquoi ?

• Quelqu’un d’entre vous connaît-il tous les héros cités ?

• Pour quelles raisons les héros nationaux sont-ils le plus souvent connus ? Quelles valeurs humaines représentent-ils ?

• Qu’est-ce qui nous conduit à apprécier certains héros plutôt que d’autres ? Où avons-nous appris à les respecter et pourquoi ? Pensez-vous que s’ils vivaient encore aujourd’hui, leurs actions et leurs valeurs en feraient des héros ?

• Pensez-vous que les héros cités sont universels ? Pensez-vous que tout le monde les considérait comme des héros ?

Ces questions peuvent être envoyées via un lien Framapad aux deux groupes réunis dans les “salles privées” sur ZOOM.

  1. A partir de ce moment, les participants doivent mener des recherches sur internet afin de collecter des informations ou de replacer les personnalités choisies dans le bon contexte historique.
  2. Une fois que les groupes ont terminé leurs recherches et répondu aux questions, ils accèdent à la “salle principale” pour commencer la phase de restitution. L’encadrant pourra utiliser un site de “post it online” pour recréer un effet tableau (ex. https://note.ly/ ) et le montrer en direct à tous les participants via le système du partage d’écran.

ACTIVITÉ N°2 – CHAQUE PHOTO RACONTE UNE HISTOIRE

PRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ

Objectif : Montrer aux stagiaires que nos perceptions sont déformées et influencées par nos expériences antérieures, nos attentes, notre culture, etc., et que les images que nous avons des autres influencent notre interprétation de leurs comportements.

 

L’exercice se déroule en plusieurs étapes. D’abord l’encadrant fournit des photos découpées à moitié aux stagiaires. Dans un second temps, les stagiaires seront donc amenés à « compléter » les photos à travers les informations qu’ils peuvent déduire de l’image en question. Cette reconstruction sera donc influencée par les représentations et par le regard qu’ils portent sur l’autre.

 

Après avoir montré la photo en entier aux jeunes,, ces derniers et l’encadrant repèrent les éléments récurrents dans leurs histoires. Après avoir noté ces éléments au tableau, l’encadrant peut lancer un débat autour des stéréotypes et des idées reçues, ainsi que sur le rôle des mythes sur la manière dont on interagit avec les autres.

 

 

DÉROULÉ DE L’ACTIVITÉ

1. Les encadrants donnent une photo découpée en deux à chaque stagiaire.

 

2. Les stagiaires doivent « compléter » l’histoire représentée par la première moitié de la photo découpée. Ils ont à disposition 5 minutes pour en écrire l’histoire.

 

3. Les stagiaires doivent partager avec les autres ce qu’ils ont écrit. Si le groupe est grand, les encadrants peuvent créer de petits groupes de 6-8 personnes.

 

4. L’encadrant montre la deuxième moitié de la photo et demande aux stagiaires de reconsidérer leurs impressions.

 

 

ADAPTATION DE L’ACTIVITÉ EN LIGNE

  1. L’encadrant prépare l’exercice en amont et choisit la photo. La photo découpée doit permettre, une fois reconstituée, de révéler une réalité plus complexe que celle que la photo incomplète pouvait montrer.
  2. L’encadrant envoie la photo aux jeunes par mail. Il envoie aussi les consignes de l’exercice et le lien ZOOM (ou d’une autre plateforme) pour la visioconférence
  3. Réunis en visioconférence, les jeunes sont répartis en groupes par l’encadrant.
  4. Chaque groupe travaille sur une plateforme d’écriture comme Google Drive, Framapad, etc. Les jeunes doivent « compléter » l’histoire représentée par la première moitié de la photo découpée. Ils ont à disposition 5 minutes pour en écrire l’histoire
  5. Restitution: L’encadrant pourra utiliser un site de “post it online” pour recréer un effet tableau (ex. https://note.ly/) pour noter les éléments qui ressortent des différentes histoires. Il peut ensuite animer le débat.

 

ANNEXE : EXEMPLE DE PHOTO DÉCOUPÉE

 

Les stagiaires doivent « compléter » la photo à travers les informations qu’ils peuvent déduire de l’image.

 

Ici la photo en entier:

Il s’agit de Gisèle Marie Rocha, brésilienne de confession musulmane qui joue la guitare dans un groupe de métal

ACTIVITÉ N°1 – L’HISTOIRE COLLABORATIVE

PRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ

Cet exercice a pour objectif de déconstruire les représentations de “l’autre” et les stéréotypes. Les stagiaires seront amenés à explorer les images qu’ils ont des personnes d’autres cultures et d’autres groupes sociaux.

 

Pour ce faire, les stagiaires sont amenés à travailler en groupe et à coopérer à la création d’une histoire de deux personnages fictifs, porteurs d’une identité (ex. Valmir, un jeune Kosovar et Dragan, un jeune serbe).

 

Remarque : Puisque cet exercice traite des stéréotypes et des représentations, il peut être utile de rappeler au début de l’activité que les participants doivent faire preuve de respect les uns envers les autres et aussi envers les personnes fictives de l’histoire construite. A ce titre si un élément de l’histoire semble trop polémique ou irrespectueux, il faudra alors intervenir pour modifier cet élément.

 

Il est aussi possible de limiter l’activité à un seul personnage.

 

 

DÉROULÉ DE L’ACTIVITÉ

1. Préparation de la salle : Les participants se disposent en un grand cercle dans la salle.

 

2. Assignation des rôles : Un ou plusieurs stagiaires devront jouer le rôle des observateurs. Ils devront se tenir à l’extérieur du cercle et noter l’histoire qui va être inventée.

 

3. Les autres membres du groupe vont devoir inventer une histoire en coopération. Pour ce faire, ils vont utiliser une balle qui passera de main en main. Le participant qui obtient la balle devra rajouter un élément à l’histoire.

 

4. Commencez l’histoire par une formule du type : « C’est l’histoire de Valmir, un jeune kosovar…» et envoyer la balle à un membre du groupe. Ce dernier devra continuer l’histoire en ajoutant des éléments inventés concernant le personnage en question. Cet ajout peut aller de plusieurs mots à une ou deux phrases maximum par personne. Il devra ensuite passer la balle à une autre personne.

 

5. Le groupe devra continuer cet exercice de manière à ce qu’une histoire naisse de cette coopération.

 

6. Après 10 ou 12 tours, en fonction du nombre d’élément ajoutés par les participants, demandez à ce que l’on vous redonne la balle, puis dites : « Valmir connaît Dragan, un jeune serbe, qui a aussi une histoire…». La balle passera donc à un membre du cercle. Il devra continuer l’histoire de Dragan, comme dans la première partie de l’exercice, en ajoutant une ou deux phrases par personne, et faire passer la balle ensuite.

 

7. L’activité pourra s’arrêter une fois que les deux histoires seront suffisamment longues et que tout le monde aura contribué à la création des deux histoires.

 

8. Restitution collective et débat : A la fin de l’exercice l’encadrant demande au groupe d’expliquer ce que les histoires de Valmir et Dragan racontent à propos de leurs vies respectives. L’encadrant amène les jeunes à réfléchir sur les stéréotypes et les préjugés qui ressortent des histoires inventées par les stagiaires. Les points principaux seront notés sur le tableau. L’encadrant peut donc animer le débat autour des représentations de l’autre et des stéréotypes.

 

 

ADAPTATION DE L’ACTIVITÉ EN LIGNE

  1. L’encadrant crée un lien ZOOM et l’envoie aux jeunes;
  2. Sur une plateforme d’écriture comme Google Drive, Framapad, etc. les jeunes peuvent écrire leur histoire collaborative. Ils pourront ainsi travailler sur un fichier commun. Le premier commencera l’histoire par une formule du type : « C’est l’histoire de Valmir, un jeune kosovar…». Le groupe devra continuer cet exercice de manière à ce qu’une histoire naisse de cette coopération.
  3. Après 10 ou 12 tours, en fonction du nombre d’élément ajoutés par les participants, l’encadrant intervient et ajoute une nouvelle phrase: « Valmir connaît Dragan, un jeune serbe, qui a aussi une histoire…». L’histoire collaborative recommencera donc à d’un membre du groupe. Il devra continuer l’histoire de Dragan, comme dans la première partie de l’exercice, en ajoutant une ou deux phrases par personne.
  4. L’activité pourra s’arrêter une fois que les deux histoires seront suffisamment longues et que tout le monde aura contribué à la création des deux histoires.
  5. Restitution collective et débat : A la fin de l’exercice l’encadrant demande au groupe d’expliquer ce que les histoires de Valmir et Dragan racontent à propos de leurs vies respectives. L’encadrant amène les jeunes à réfléchir sur les stéréotypes et les préjugés qui ressortent des histoires inventées par les stagiaires. Les points principaux seront notés sur un tableau. L’encadrant peut donc animer le débat autour des représentations de l’autre et des stéréotypes. L’encadrant pourra utiliser un site de “post it online” pour recréer un effet tableau (ex. https://note.ly/), et noter les observations des participants.