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FAKE NEWS & PROPAGANDE

DÉFINITION

La propagande désigne les techniques de persuasion mises en œuvre pour propager une idéologie ou une doctrine et stimuler l’adoption de comportements au sein d’un public-cible. Au cours du XXe siècle, certains régimes ont institutionnalisé la propagande pour manipuler les masses.

 

Aujourd’hui, la propagande est notamment employée par les Etats pour museler la liberté de la presse. Ainsi, dans un rapport de 2017 (lien), l’UNESCO a exprimé son inquiétude concernant les attaques de plus en plus fréquentes dont faisaient l’objet les médias sous la forme de propagande et de fake news. Certains Etats utiliseraient ces techniques de désinformation pour “dénigrer, intimider et menacer les médias, notamment en affirmant que ces derniers représentent l’opposition ou qu’ils profèrent des mensonges”.

 

Cette propagande d’Etat à l’encontre des médias a notamment été observée dans la région des Balkans. Le Courrier des Balkans constate ainsi, que, dans plusieurs pays, “la manipulation des faits est utilisée comme une arme contre les journalistes indépendants, la société civile et les opposants politiques pour les discréditer”.

 

 

ILLUSTRATION : LES FAKES NEWS CONTRE LES JOURNALISTES EN MOLDAVIE

Dans le cadre des élections législatives de 2019 en Moldavie, des hauts fonctionnaires ont contribué à des campagnes de propagande et de désinformation ciblant les médias indépendants. Selon Le Courrier des Balkans ces fake news d’Etat ont touché 54 000 internautes, via des faux comptes sur facebook et instagram.

 

Parmi les cibles de ces fausses nouvelles figurait Cornelia Cozonac, Directrice du Centre de journalisme d’investigation de Moldavie (CIJM), qui traite des affaires de corruption. Des « trolls » ont cloné son compte et posté plusieurs messages en son nom, dans le but de discréditer son travail journalistique. De la même manière, des cyberattaques ont été lancées contre la plateforme web du CIJM, qui publie des enquêtes sur les différents candidats aux élections en Moldavie.

 

La campagne de propagande à même fait réagir la société Facebook, qui a publié un communiqué de presse. Celui-ci expliquait que “les personnes derrière les faux comptes ont essayé de cacher leur identité, mais nos procédures de contrôle ont permis de découvrir qu’une partie de cette activité de désinformation était liée à des employés du gouvernement moldave”.