L’UNIVERS MÉDIATIQUE

SÉANCE 2 : LES NOUVEAUX MÉDIAS

Fiche pédagogique 5

CHAPITRE 5 – DES MÉDIAS TRADITIONNELS AUX NOUVEAUX MÉDIAS

Niveau : Moyen

Objectifs pédagogiques

Objectif 1 : Savoir distinguer les médias traditionnels des nouveaux médias

Objectif 2 : Comprendre comment les médias sociaux transforment le paysage médiatique

Objectif 3 : Connaître les risques et opportunités du “journalisme citoyen”

Les médias traditionnels

Les médias traditionnels sont les médias qui étaient établis avant internet ; Il s’agit de la radio, de la télévision et de la presse écrite au format papier. A partir des années 1990 et avec l’arrivée du numérique, les méthodes de « consommation/diffusion de l’information » ont évolué, amenant ces médias traditionnels à adapter leurs contenus pour rester au plus près de leurs publics et tout simplement survivre. De ce fait, la presse écrite, la radio et la télévision se renouvellent structurellement en proposant des versions « online » mais aussi des versions adaptées aux smartphones et aux tablettes.

 


Malgré ces nouvelles manières d’informer, notons que l’objet des médias traditionnels reste le même : diffuser une même information à un large ensemble de personnes au même moment. C’est au récepteur de l’information que revient le choix de porter une attention particulière ou pas à l’information qui lui est adressée.

 

Ces médias traditionnels et historiques, qui se caractérisent par une pratique professionnelle du journalisme, et une certaine rigidité dans leurs formats (contraintes éditoriales, périodicité) ont pour principal atout leur réputation. Ils restent aujourd’hui considérés comme une source d’information fiable, surtout face à l’émergence de la diffusion d’actualités via les réseaux sociaux.

 

 

Les médias sociaux

A partir de 2004, de nouveaux acteurs médiatiques apparaissent et entrent en concurrence avec les médias traditionnels : les médias sociaux (new media). Il s’agit des plateformes numériques dont le contenu est généré par les utilisateurs, et où le principe d’interaction entre les différents internautes est primordial. Cette logique de collaboration est propre au web 2.0 : autrefois spectateurs des pages web, les internautes en sont désormais acteurs. Parmi les médias sociaux les plus importants aujourd’hui on retrouve : Facebook, Youtube, Instagram, Twitter, Pinterest, Snapchat er Linkedin.



Les médias sociaux, qui deviennent l’une des principales sources d’information du public, en particulier chez les jeunes, se distinguent par des caractéristiques spécifiques qui transforment en profondeur l’environnement médiatique.

 


Ces plateformes favorisent tout d’abord l’interaction : désormais, les programmes d’information sont imaginés pour être commentés sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter, qui favorise l’échange des idées et la réflexion.
Les médias sociaux portent également en eux le pouvoir de l'instantanéité. Aujourd’hui, avec des outils comme le “LiveTweet”, l’utilisateur peut suivre un événement en direct sans y assister. Il sait ce qui s’est passé bien avant les images du journal de 20 heures.

 


Les médias sociaux ont également brisé le monopole de la fabrique de l’information autrefois détenu par les médias traditionnels. Grâce aux plateforme comme Facebook, tout le monde peut être témoin d’un événement et le partager avec le monde entier dans la seconde qui suit. Cette pratique a donné naissance au “journalisme citoyen”, qui fait de chaque utilisateur des médias sociaux un producteur d’information en puissance.

 

 

L’information à l'ère numérique : risques et opportunités

L'émergence des nouvelles formes numériques de l’information (nouvelles en ligne, blogs, Wikipedia, YouTube, réseaux sociaux, etc.) favorise un accès plus large aux connaissances, à la liberté d’expression et à la participation citoyenne. On observe aujourd’hui que la coexistence de médias imprimés, audiovisuels et en ligne via de multiples supports permet d’élargir l’accès à l’information et de créer une culture participative où les citoyens ne ne se contentent pas simplement de consommer de l’information mais contribuent activement à sa production et à sa diffusion.

 

Le principal risque de ce paysage médiatique renouvelé est la désinformation. En effet, l'utilisation massive des réseaux sociaux entraîne une réflexion sur la véracité de l’information. Quelle est la crédibilité d’un individu à se prononcer sur un sujet ? Ne risque t-il pas de contribuer à entretenir la confusion autour de la problématique des fake news, et de rendre plus difficile encore de discerner le vrai du faux sur internet ? Dans cette perspective, le journalisme “classique” conserve toute sa pertinence. Sa mission de sélection, d’analyse et de décryptage de l’information demeure primordiale.